Le marché de la biotechnologie et des grands laboratoires pharmaceutiques s'est bien porté ce lundi, suite à la décision du président de porter le chapeau de l'inflation tarifiaire des médicaments aux officines européennes et japonaises, afin qu'elles relèvent leurs tarifs et allégent la facture de ses concitoyens ? Aprés le slogan « America first ! », l'acier, l'aluminium et « tutti quanti », c'est au tour de « American patients first ! » de figurer en tête de gondole des revendications protectionnistes de Trump ! Le marché européen de la biotechnologie a plutôt bien réagi à la pression, en pleine séquence de normalisation ! Il faut dire que Trump ce n'est pas Clinton ! Lui, il ne veut pas obliger ses laboratoires à corriger leurs prix, mais par un effet de pendule, réclame aux autres pays occidentaux de les relever ! Ils seraient responsables de la vigueur des tarifs aux USA. Bref, isolationniste par nature, Trump estime que la régulation des prix des médicaments outre-mer aura pour effet de faire refluer les tarifs aux USA ! Pas franchement stupide, dans la mesure ou le secteur des grands laboratoires est universel : ainsi des tarifs bas en Europe provoquent mécaniquement une trajectoire haussière aux USA, par effet de compensation des besoins financiers en termes de R&D. In fine, Trump considère que les régimes de santé européens nuisent à la protection de ses compatriotes, de même qu'Obamacare !
Pour Trump, l'effet est pervers et contraint les ménages américains à se saigner pour se soigner ! Ce n'est pas faux ! Sauf que pour protéger plus largement les patients américains, il serait judicieux de mettre en place un systéme de santé qui ne profiterait pas qu'aux laboratoires et aux assureurs ! Qui eux s'en mettent plein les poches, via des profits juteux !
Au final, Trump a mandaté Robert Lighthizer, déjà en charge des dossiers sur l'acier et l'Alena, pour régler ce probléme ! Ajoutant disposer d'un bon levier de négociations vis à vis de ses partenaires, une fois de plus dans le collimateur. Ajoutant ne plus se faire duper par les pays étrangers. Pourtant, lors de son élection, Trump avait dit être prêt à importer des médicaments, ou à négocier directement avec les laboratoires sur les prix.
- En conclusion, le secteur de la biotechnologie européenne commence à se relever ! Va-t-on vers un Printemps-Été des biotechs rédempteur, avec en ligne de mire une belle série de résultats cliniques, à ce jour prometteurs ? A suivre attentivemement dans nos prochaines éditions...
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