A l'issue de 2 années de vaches maigres, marquées par plusieurs déceptions cliniques et quelques redressements significatifs, et le recul des intoductions boursières depuis 2016.
Pourtant les derniers prétendants au marché ne manquent pas d'envergure, comme Gensight, Pharnext, Geneuro et Asit ... En outre, si la biotechnologie européenne a gagné en maturité, le marché américain piétine à comparer aux prises de risques de la période 2012-2015 et l'envolée de l'intérêt spéculatifs des fonds d’investissement qui ont été contraints de réduire la voilure, amemuisant considérablement le potentiel de gains. Ce qui a mécaniquement bloqué l'expansion capitalistique des dossiers phares. Sans revenir sur le repoussoir de la campagne présidentielle américaine vis à vis des grands laboratoires, et les incertitudes qui se prolongent sur Obamacare.
Au final, les investisseurs sont passés de l'euphorie sans réserve à un attentisme chronique, qu'importe les avancées cliniques observées depuis, malgré les échecs de routine.
Ce qui fige même les dossiers les plus robustes et sélectifs, et altère l'engouement sur les valeurs en recentrage stratégique. Un phénoméne qui appauvrit les volumes de transaction, sans pour autant réfréner la volatilité. D'autant qu'il ne faut pas oublier que les actionnaires individuels sont particulièrement actifs sur ce secteur et désormais étrangement suspicieux.
D'ou une large déception qui a tendance à devenir névralgique, et déconsidère les fondamentaux : progrès médicaux incontestables, et innovations et approches thérapeutiques concurrentielles de rupture, cibles pathologiques orphelines, et accélération des autorisations de la part des autorités sanitaires, dont principalement la FDA.
En prime, les majors continuent d'externaliser leurs recherches via la conclusion d'accords partenariaux, afin de doper les relais de croissance, de renforcer les portefeuilles de produits, et de garder la main sur les actifs innovants.
Quant aux Biotechs, nombreuses sont celles qui disposent d'une excellente autonomie financière, voire de collaborations profitables. Certes, il existe bien des entreprises fragiles, du fait principalement de capitalisations trop étriquées : ce qui pose un problème sur la conduite sereine du calendrier des études, au delà du risque d'échec. Toutefois, le réflexe hyper spéculatif des investisseurs a tendance à massacrer leurs valorisations intrinsèques. Ce qui est parfait pour les prédateurs en quête de bonnes affaires...
In fine, rien de neuf ! Les investisseurs à la recherche d'émotions fortes doivent se montrer très sélectifs et exigeants, et scruter à la loupe l'ensemble des communiqués, ainsi que l'autonomie financière... Bref, ce secteur reste réservé aux intervenants actifs et réactifs.
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