Les jeunes pousses les plus prometteuses et innovantes du secteur de la biotechnologie n’ont pas échappé aux torpillages non sélectifs, de la part de certains fonds d’investissements qui accusent des contreperformances 2016 impressionnantes, tandis que les minoritaires ont fini par capituler. Depuis quelques séances, nous notons un regain d’intérêt pour le risque : un premier indice, qui classiquement précède celui des investisseurs finaux. Néanmoins, si de nombreux dossiers sont largement revenus à des tarifs de braderie, la sélectivité chirurgicale s’impose en faveur des dossiers les plus abordables, en termes de valorisation, d’expertises thérapeutiques différenciatrices, et de potentiel commercial. Ce qui favorisera la signature de partenariats structurants à court moyen terme, voire des opérations de rachat.
Selon l’expression, la santé n’a pas de prix pour les jeunes pousses disposant d’offres de rupture concurrentielles. Pour l’heure, les capitalisations des entreprises développant de nouvelles thérapies n’ont cessé de se dégrader depuis septembre 2015, et ne reflètent plus la « valeur intrinsèque » raisonnable. Certes, certaines d’entre elles ont procédé à des arbitrages stratégiques ou supporté des retards majoritairement indépendants de leur volonté. Ce qui s’est soldé par sanctions sévères et irrationnelles. La majorité d’entre elles renoueront avec des valorisations objectives. Ces jeunes entreprises innovantes ne sont pas condamnées, et reprendront le bon cap.
Aujourd’hui, quasiment aucune entreprise « best in class » ne possède de valorisation exagérée. Et le nombre de pathologies ne disposant pas encore de réponse médicale sérieuse et efficace sont légion.
Notre approche de ce segment de marché prisé est également de vous faire comprendre, qu’au delà de nos évaluations, il y a toujours obligation a encadrer méticuleusement les risques. Car à l’issue de la réussite thérapeutique, l’étape de la commercialisation est rarement une sinécure. Quant à la concurrence, si elle est essentielle, elle impose d’avoir à l’esprit que sur tous les courtisans à une même indication, la grande majorité sera déclassée.
Ainsi notre rôle est d’assurer au mieux l’accompagnement sélectif et rédactionnel des futures pépites potentielles. Certains segment du marché sont plus aisé à sélectionner : ainsi, pour l’exemple, un SENSORION ou un PIXIUM VISION sont probablement en situation « premium » par rapport à la concurrence. D’autres sont parfaitement positionnées pour tomber dans l’escarcelle d’un prédateur, surtout si le matelas partenarial est actif. Nous pensons aussi aux Outsiders, un peu sur la touche actuellement, comme POXEL, du fait précisément du retard à l’allumage sur un partenariat tant convoité, mais dont la pertinence thérapeutique de son produit phare est exceptionnelle.
Bref, le secteur de la biotechnologie est actuellement sur une étape de transition majeure. Ne reste plus qu’à extraire les « Pépites en herbe ». Et les grands groupes pharmaceutiques ont un vif appétit pour les produits des petites entreprises de la biotechnologie, face à l’émergence de solutions ciblées et efficaces. D’autant que d’ici 2019, plusieurs développements cliniques devraient arriver à maturité. Autant en profiter, à condition de se montrer très attentif et discipliné lors de toutes les étapes de fermentation des candidat-médicaments. Et de s’approprier la meilleur fenêtre de tir face aux échéances, sans négliger le lissage des gains.
In fine, notre volonté est d’extraire les rares pépites exponentielles. Et la votre de suivre rigoureusement vos actifs, tout au long des étapes, en alternant les prises de bénéfices, mais aussi les seuils de protection. Il n’y a aucune recette miracle, sinon celle là.
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