Et pour cause, les sociétés de la biotechnologie verte n’échappent pas aux réserves des investisseurs ? Désormais, le spécialiste de la bio-production de molécules chimiques à partir des micro-algues, en faveur de secteurs diversifiés, comme l'alimentation, la pharmacie, la cosmétique, la nutrition animale, la chimie de spécialité et la bioénergie se paye 36.6 millions d’euros pour une trésorerie brute de 22.3 millions d’euros. En revanche, le titre plonge de près de 50% depuis le début de l’année, très loin de ses records historiques de 9.8 euros. Pour rappel, le dossier avait été introduit sur le marché dans le haut de la fourchette, à 9 euros, en avril 2014 !

Malgré ses avancées et le puissant rattrapage depuis le début de l’été (+50%), les investisseurs de la première heure reste largement déficitaires. Notre avis du 21 juin visait un rebond sur les 3.5 euros : une cible ratée de prés, même si cela n’est pas rédhibitoire.

On préfèrera qualifier les revenus du premier semestre, certes non significatifs, mais renforcés par la progression du programme de commercialisation du DHA (oméga-3) : un accord industriel de production à grande échelle avec l’un des leaders du raffinage du végétal, des biotechnologies industrielles et de la chimie verte, ARD, ainsi que l’optimisation du « process book », dernière étape sur le front industriel. La mise sur le marché du produit est réitéré d’ici la fin de l’année. Prometteur pour 2017 !

Une perspective qui devrait permettre de colmater progressivement les pertes « nette et opérationnelle » en année pleine. D’ou l’intérêt de la publication des résultats semestriels mi septembre. A noter que la consommation de cash s’est fortement réduite de décembre 2015 à fin juin 2016. D’autant que les perspectives apparaissent plus lisibles à court moyen terme, avec la montée en puissance des nouveaux produits en nutrition humaine (farines et huile de micro-algues). Une offensive qui combine les propriétés uniques des micro-algues et l’expertise de l’entreprise. Ce qui confirme une excellente orientation commerciale à anticiper.

Certes, on pourra toujours regretter les errements du business modèle dans les premiers mois de son parcours boursier, comme la modification de l’accord avec « Sofiprotéol » (huiles Lesieur). Les 2 sociétés étaient investies dans une coentreprise pour le développement de l’industrialisation d’oméga 3 (algoculture). Le désengagement de « Sofiprotéol » avait sérieusement interpellé les investisseurs, même si cette opération pouvait avoir comme priorité de protéger la technologie de FERMENTALG. On y voyait à l’époque un assèchement des ressources financières attendues. Néanmoins, la page est tournée sur cet indicent de parcours…

• In fine, si d’un point de vue technique, le titre consolide et ne parvient pas à rallier le cap décisif des 3.5 euros, nous recommandons de rester attentifs aux prochaines publications.